mercredi 7 janvier 2015

C'est grave...

Aujourd'hui, j'avais prévu de vous présenter mes vœux, avec un article plein d'espoir, d'amour... 
Et puis, il y a eu cet événement... cet attentat dans les locaux du journal "Charlie Hebdo".
Vous vous direz sûrement, encore une qui nous raconte son ressenti... et ça intéresse qui ? Peut être pas grand monde, mais moi, ça me fait du bien de vous livrer ces quelques mots, et ça me conforte aussi dans l'idée que je peux m'exprimer librement.
Ma fille, qui a maintenant 3 ans passés a tendance à dire souvent : "C'est pas grave !" C'est vrai qu'elle relativise et que je suis plutôt contente qu'elle prenne la vie, encore, avec légèreté. Mais aujourd'hui, je lui ai dit : "C'est grave, vraiment très grave" et je l'ai sentie surprise de ma réponse. Aujourd'hui, j'ai expliqué à ma fille de 3 ans que des personnes avaient fait une chose très grave et que la liberté est quelque chose de très important. Je lui ai dit que nous essayions, son papa et moi de l'élever de manière à ce qu'elle puisse être critique et dire tout ce qu'elle pense à partir du moment où elle respecte son interlocuteur, mais que certaines personnes en sont incapables. Je ne sais pas si elle a tout bien compris mais en tout cas, elle m'a écoutée attentivement.
Ça fait bien longtemps que je n'ai plus acheté Charlie Hebdo, mais il fut un temps où tous les jeudis j'allais chez le buraliste me le procurer. C'était aussi le cadeau incontournable pour ma meilleure amie qui vivait à l'époque en Angleterre. Une presse libre, insolente, pertinente, qui me faisait réfléchir et qui a forgé mon caractère d'étudiante, puis d'adulte et qui m'a aussi bien fait marrer !!!
Ce soir, je suis triste, sincèrement triste de voir toute cette violence. Ça m'effraie mais je reste convaincue, que c'est par nos enfants, par une éducation basée notamment sur le respect, que le changement viendra. Mais je suis aussi optimiste car, quand je vois tous les "Je suis Charlie" sur les réseaux sociaux, je me dis que nous sommes tous touchés et tous mobilisés pour ne pas laisser une minorité détruire l'un des droits fondamentaux des Droits de l'Homme.

Illustration de Stéphanie Blake.

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